
Extrait d’un poème d’Octavio Paz, accompagnant mes peintures dans le cadre de l’exposition « Bleue comme une Orange » à Tulles
Blanc
[…]
tu tombes de ton corps à ton ombre et rien que dans mes yeux
dans une chute immobile de cascade le ciel le sol se joignent
tu retombes de ton ombre à ton nom intangible horizon
tu te précipites sur tes ressemblances je suis tes lointains
tu retombes de ton nom à ton corps l’au-delà du regard
dans un présent qui ne finit pas les imaginaires du sable
tu retombes en ton commencement les fables dissipées du vent
dispersée dans mon corps moi le dieu écartelé
tu me divises en tes parties autel et la pensée et le couteau
ventre théâtre du sang axes des solstices
lierre arboréenne langue tison de fraîcheur le firmament mâle et femelle
le tremblement de terre de tes flancs témoins ces testicules solaires
la pluie de tes talons sur mes épaules pensée phallus et vulve la parole
œil jaguar dans le fourré des cils l’espace est corps signe pensée
la faille rouge en sa broussailles toujours deux syllabes amoureuses
les lèvres noires de la prophétesse Divination
entière en chaque part de toi tu te partages spirales transfigurations
ton corps ce sont tous les corps de l’instant le temps est corps le monde
vu touché évanoui pensée sans corps le corps imaginaire
[…]
Superbe ce poème qui va si bien avec tes nouvelles créations.
Une pensée depuis Dijon de Marité.
Bien amicalement
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