Ce sont des mains d’artisan qui, même au repos, fabriquent des ponts ou tissent la trame de rêveries sereines : démultiplié le fil n’en est que plus ténu, fragile dans chacun des neuf morceaux mais robuste dans le vitrail tout entier qui se joue de la lumière pour iriser les mains dans un tissu moiré.
Le dyptique, à côté, affiche sa simplicité : juste un effet de bougé qui livre exactement le moment où la sensation est double quand la main gauche touche la main droite. Le trouble de se sentir exister juste par le toucher.
Véronique LE RU,
philosophe