
Un corps, qui n’est plus qu’en partie dans l’espace de représentation, vacille, trébuche, hésite sur le seuil de l’ombre.
A l’instar du seuil entre deux pièces, habituellement perçu comme une ligne au sol, nous percevons et réduisons l’ombre à sa projection manifeste sur une surface.
Je tente d’étendre l’acception de l’ombre au volume sombre, un entre-deux, entre le corps et la surface ombrée.
La dichotomie entre le corps et l’ombre, apparemment factuelle par l’emploi du format diptyque, n’a pas pour projet d’opérer une fracture mais bien d’établir un seuil, lieu de leur union, afin d’en explorer l’entour.
De cet espace tridimensionnel de l’ombre, sourdent d’autres corps, d’autre possibles.
Patrick Laurin, Paris 2011